Une entreprise qui souhaite faire des bénéfices et optimiser sa trésorerie se doit de connaître ses marges. Après vous avoir parlé des marges brutes dans mon précédent article, j’aborde cette fois-ci les marges nettes.

La connaissance des marges a deux utilités premières :

   – Elle permet de connaître ce qu’il restera comme bénéfice final à l’entreprise après une vente (le résultat).

– Elle permet d’optimiser la rentabilité et d’améliorer les performances de l’entreprise.

C’est en connaissant ses coûts et ses chiffres que l’ont peut bâtir de véritables stratégies pour les entreprises. Cela permet de ne plus subir, cela permet d’être acteur, de créer la valeur de son entreprise. Ensuite on pourra comparer et évaluer les progrès réalisés.

Je suis certains aussi que les chiffres calculés ici restent ce qu’ils sont : des chiffres. Ce sont des outils qui permettent de sauver des entreprises. Mais mal utilisés il peuvent aussi les couler.

A quoi ça sert ?

La connaissance de la marge nette permet d’évaluer tout simplement ce qu’il restera à la fin pour le résultat de l’entreprise. Pour parler simplement, ce que vous pourrez mettre dans votre poche en tant que dirigeant.

Comment on fait pour la calculer ?

Le calcul est simple sur le papier : on prend le chiffre d’affaire, on enlève l’ensemble des charges et il nous reste le résultat, c’est à dire la marge nette.

Cependant, si on veut calculer cette marge pour un devis, nous sommes obligé de faire certains choix :

Le premier consiste à évaluer la marge brute (cf. article précédent)

Le deuxième choix est d’y soustraire une fraction de l’ensemble des charges liées aux frais généraux. L’objectif est qu’il ne reste plus de frais généraux à distribuer à la fin de l’année. Pour cela, on peut utiliser le chiffre d’affaire prévisionnel. Cette méthode nécessite une bonne prévision du chiffre d’affaire et peut s’avérer incertaine. En effet moins le chiffre d’affaire est important, plus la part de frais généraux à imputer sur un devis sera conséquente. Cela peut entraîner des calculs de prix élevés et des devis mal positionnés.

On peut donc choisir parfois une autre clé de répartition (telle que les heures de travail, le taux d’utilisation,..). L’important reste de trouver la meilleure solution, celle qui est le plus adaptée à l’entreprise.

Attention, la marge nette permet d’atteindre les objectifs fixés au début de l’année et c’est elle qui vous permettra d’obtenir un résultat positif à la fin de l’année.

Pour autant, si vous vous astreignez à avoir une marge nette positive lors de chaque devis et que vous sortez des prix du marché, cela va engendrer une baisse de votre chiffre d’affaire et nécessitera une augmentation de vos prix pour compenser. Vous devez surtout éviter ce risque de cercle vicieux !

Pour conclure, en connaissant sa marge brute et sa marge nette le dirigeant pourra vendre ces produits ou services en pleine connaissance. Ces marges restent des outils et c’est le dirigeant qui adaptera au mieux selon chaque devis les marges qu’il souhaite dans le but d’atteindre la pérennité et/ou le développement de son entreprise.