Le calcul des marges brutes

Il existe principalement deux marges différentes qu’il est important de maîtriser dans une entreprise :

           – la marge brute qui ne comprend que les coûts variables ;

           – la marge nette qui comprend l’ensemble des coûts de l’entreprise.

 

Ces marges ont deux utilités premières :

           – la connaissances des capacités de négociations de l’entreprise et la possibilité de faire des choix lors de l’élaboration d’un devis.

           – l’optimisation de la rentabilité et l’amélioration de la performance de l’entreprise.

Cette semaine, je vous parle donc de la marge brute et de son calcul.

Si vous cherchez sur internet ou que vous demandez à votre comptable, vous aurez une définition très théorique de celle-ci. Ça paraît simple, mais dans la réalité, ce n’est pas toujours le cas…

 

A quoi ça sert ?

La marge brute permet au dirigeant de connaître les coûts qui sont directement liés à une vente. C’est cette marge que l’on regarde quand on veut vendre soit pour se placer, soit pour générer de la trésorerie. Mais attention, ce n’est pas la marge qui permet d’être rentable. Elle permet de ne pas perdre d’argent directement, ce qui est déjà TRES important !

 

Comment on fait pour la calculer ?

Pour une activité commerciale, on prend le prix de vente moins le coût d’achat mais aussi tous les coûts annexes : transport, stockage, temps passé sur la commande et la facturation, l’impression, l’électricité…

Pour une activité de production, on prendra le prix de vente moins le coût de la matière première et le coût de sa transformation. On inclue le coût du temps d’utilisation de la machine, le coût du temps de travail des employés, les autres coûts (électricité, coût de stockage, coût de facturation…)

Pour chaque calcul, il faut faire attention de ne rien oublier et surtout de valoriser chaque dépense à sa juste valeur. Les arbitrages sont inévitables et doivent être comparés et validés pour chaque entreprise. Des choix mal estimés peuvent fausser la marge brute et rendre un produit non compétitif.

Par exemple, le collaborateur ne met jamais le même temps pour finir la prestation ou le produit. Un collaborateur va plus vite qu’un autre. Quel temps prendre ? Vous pouvez par exemple choisir le salaire moyen et le temps moyen mais aussi le temps qu’il met le plus souvent, le temps minimum ou maximum.

Dans le doute, vous pouvez faire appel à un professionnel qui saura vous guider et vous montrer les écarts entre les différents choix.

Attention, une marge brute ne devrait prendre en compte que les coûts qui ont été générés par la vente en les différenciant des coûts qui auraient quand même été effectifs si la vente n’avait pas eu lieu (ce point particulier n’est pas abordé dans cet article mais peut être utilisé en trésorerie).

En connaissant la marge brute le dirigeant pourra vendre en connaissant les limites tarifaires de son produit ou de sa prestation.

La connaissance de l’entreprise, de son activité, de sa politique de vente, du taux d’occupation de ses effectifs ou de son atelier est primordiale. L’important sera de garder en tête de l’exceptionnalité d’une vente à très faible marge brute et à marge nette négative.

C’est en connaissant ses coûts et ses chiffres que l’ont peut bâtir de véritables plans d’amélioration de la performance et ainsi pouvoir comparer et évaluer les progrès réalisés.

Optimisation de la rentabilité